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Le chat de l'aiguille

Les nouveaux risques de la finance

22 Novembre 2016, 09:11am

Publié par Thomas Leroyer

Les institutions financières des pays avancés sont confrontées à divers problèmes tant conjoncturels que structurels et à la nécessité de s’adapter à cette nouvelle ère de croissance faible et de taux d’intérêt bas, ainsi qu’à l’évolution des marchés et du dispositif réglementaire. Il s’agit de difficultés considérables qui concernent de larges pans du système financier et risquent d’en ébranler les bases si elles restent sans solutions. La faible rentabilité pourrait à la longue rogner les volants de réserve des banques, qui peineraient dès lors à accompagner la croissance. D’après le présent rapport, une reprise conjoncturelle ne suffirait pas à résoudre le problème de la faible rentabilité. Plus de 25 % des banques des pays avancés (dont les actifs totalisent environ 11.700 milliards de dollars) resteraient affaiblies et confrontées à de graves difficultés structurelles. Il faut davantage de réformes en profondeur et de gestion systémique, en particulier dans le cas des banques européennes. Le modèle de gestion des banques japonaises est aussi en grande difficulté. Ces établissements se développent à l’international pour compenser la maigreur de leurs marges et la faiblesse de la demande intérieure, mais cela les expose à de plus gros risques de financement en dollars. Si ce financement venait à être perturbé, les banques japonaises pourraient se voir contraintes de réduire leurs prêts et leurs investissements à l’étranger. La solvabilité d’un grand nombre de sociétés d’assurance-vie et de fonds de pension est menacée par une période prolongée de taux d’intérêt bas. La faiblesse des taux s’ajoute aux problèmes que connaissaient déjà les sociétés d’assurance-vie et les fonds de pension, ainsi qu’à ceux liés au vieillissement démographique et à la rentabilité faible ou irrégulière des actifs. La montée des inquiétudes au sujet de ces importantes institutions d’épargne et de placement à long terme pourrait inciter encore plus à l’épargne, au risque d’alourdir la tendance à la stagnation financière et économique. A lire sur séminaire entreprise.

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Les médias sont-ils russophobes

5 Novembre 2016, 10:37am

Publié par Thomas Leroyer

Les médias sont-ils russophobes

Les médias occidentaux basés sur une rhétorique russophobe, ont été pris au dépourvu par la décision de Poutine, essuyant un cuisant échec quant à leurs prévisions de propagande liées à la Syrie. Ce n’est plus un secret que la guerre en Syrie a été déclenchée par des mercenaires islamistes provenant de l’extérieur, armés et payés par les États-Unis, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et d’autres pays afin de renverser Bachar Al-Assad. Habilement, par la Conférence sur la sécurité à Munich, Sergei Lavrov ministre des Affaires étrangères de la Russie, a forcé la main au secrétaire d’État américain John Kerry, pour obtenir un arrêt des hostilités en Syrie qui est entré en vigueur le 27 Février 2015. Les termes de cet accord pouvaient laisser prévoir, du point de vue américain, que les Russes resteraient encore en Syrie. Les Russes ont montré qu’ils ont appris des expériences américaines ratées en Irak et en Afghanistan. Ils ont compris qu’ils ne peuvent pas miser que sur une réponse militaire, et qu’ils doivent apporter en Syrie une réponse intelligente, en utilisant habilement la crème de la diplomatie russe, reconnue comme la plus efficace dans le monde. Vladimir Poutine est un leader dont les actions sont imprévisibles par les adversaires, ayant plusieurs atouts dans sa manche avec lesquels il peut surprendre tout le monde. Comme pour un jeu d’échecs, Poutine intensifie le niveau du jeu par le retrait partiel du contingent russe en Syrie, exposant à nouveau intentionnellement Bachar Al-Assad comme appât pour dévoiler les intentions de la Maison-Blanche et ses vassaux. La première est de rallier inconditionnellement la position de la Russie pour une solution pacifique en Syrie, négociée avec les parties engagées dans le conflit, à l’exception des groupes terroristes. Ensuite, suivrait la reconstruction de la Syrie. Les négociations s’annoncent difficiles, parce que la Maison Blanche, par la voix de la soi-disant « opposition syrienne » continue à vouloir écarter Assad du pouvoir, avant de commencer une transition vers un nouveau format politique en Syrie. Un autre obstacle à une solution pacifique en Syrie est, en plus de ce qui précède, lié aux intentions contradictoires des réseaux occidentaux, depuis les événements en Ukraine. La Russie accuse les États-Unis de saboter toute tentative pour parvenir à la paix en Syrie, après des discussions confidentielles entre les deux partis aboutissant à des déclarations à la presse de responsables américains qui, aussitôt après que les accords aient été approuvés par les présidents américain et russe, s’empressent de le remettre en cause. Le retrait a été ordonné par Poutine le 15 mars 2016, le jour même du début des pourparlers de paix à Genève, comme un signal que ceux qui ne suivent pas la voie proposée par la Russie pour que les négociations aboutissent, se discréditeront aux yeux de l’opinion publique. La deuxième option pour Washington serait catastrophique. Il donnerait l’ordre aux groupes islamistes subordonnés de rompre la trêve et de commencer une offensive à grande échelle contre l’armée arabe syrienne. Jusqu’à l’arrivée du contingent russe en Syrie, le principal avantage des groupes islamistes consistait en un labyrinthe de centaines de kilomètres de galeries, de tunnels, d’abris et de bunkers, creusé pendant cinq ans par les moyens souterrains livrés par les Occidentaux. Ce labyrinthe ne pouvait pas être détecté et détruit par l’armée arabe syrienne à partir de la surface. Ce réseau de tunnels a permis aux islamistes de stocker des armes lourdes, de la nourriture, du carburant, des munitions, des capacités de production de munitions et d’aller derrière les troupes syriennes, les surprendre et causer d’innombrables pertes.

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Les changements dangereux de la F1

5 Novembre 2016, 10:36am

Publié par Thomas Leroyer

Les changements dangereux de la F1

Jenson Button et Sebastian Vettel, deux anciens champions du monde de Formule 1, ont cosigné mercredi une lettre ouverte de l'association des pilotes de Grand Prix (GPDA) condamnant les changements "perturbateurs" introduits récemment et qui risquent, selon eux, de mettre en péril l'avenir de leur sport. "La Formule 1 fait actuellement face à un environnement économique global difficile, à cause des changements rapides dans les habitudes des consommateurs et des modifications importantes dans le paysage médiatique et télévisuel", explique la GPDA dans sa lettre. "Il est fondamental que les dirigeants du sport prennent de bonnes orientations après avoir pesé le pour et le contre, ajoute-t-elle. Nous avons l'impression que les récents changements, à la fois sur le plan sportif et technique, y compris quelques décisions concernant l'aspect commercial, sont perturbateurs et ne répondent pas aux problèmes les plus importants rencontrés par notre sport et qui, dans certaines situations, pourraient mettre en péril son avenir." "Les pilotes sont arrivés à la conclusion que le processus de prise de décision dans ce sport est obsolète, mal structuré et empêche le progrès, accuse la GPDA. Cela a un impact négatif sur notre sport, l'empêche d'être à la hauteur pour la prochaine génération de fans et compromet la croissance future." L'association n'entre pas dans le détail de ses griefs, mais les pilotes se sont récemment émus du nouveau système de qualifications à élimination directe introduit à l'occasion du Grand Prix d'Australie, qui s'est soldé par un fiasco et a été immédiatement abandonné, ou encore de la répartition des revenus de leur sport. Ils craignent également de voir décliner l'audience de la Formule 1 avec la généralisation des diffusions payantes des courses, dans un sport qui essaie de combattre son image de discipline devenue ennuyeuse à regarder.

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