Balade en 39
Le mois dernier, j'ai effectué mon second vol en avion de chasse. Et comme je n'avais pas rédigé d'article sur le sujet la première fois, je me rattrape aujourd'hui avec une petite présentation. La journée a été parfaite. Je me suis présenté aux environs de 12h sur le tarmac où j'ai été réceptionné par mon pilote, qui comptait 4500 heures de vol. Les autres participants sont arrivés presque en même temps : nous étions quatre à passer ce jour-là. Nous avons assisté au briefing (plan de vol, caractéristiques du Fouga Magister, sécurité et autres joyeusetés). Enfin, notre instructeur a décidé de l'ordre dans lequel nous allions passer : damned, j'allais venir en dernier ! J'ai donc pris mon mal en patience et me suis installé derrière les barrières de sécurité. Cela avait un avantage, toutefois : pouvoir observer la réaction des participants à la descente de l'appareil. Deux longues heures d'attente plus tard (l'un des participants avait pris un vol d'une heure), je suis enfin passé aux vestiaires pour endosser mon uniforme, après quoi j'ai rejoint l'avion. Si vous ne connaissez pas L’avion Magister, vous imaginez certainement un avion de combat aux lignes agressives. Et vous avez tout faux. C'est un avion d'entraînement aux allures pacifiques, mais cependant très maniable et qui permet d'avoir de belles sensations une fois à bord. Je me suis hissé dans le cockpit et l'équipe technique m'a harnaché à mon siège. Enfin la verrière coulissante s'est fermée et le pilote a demandé l'autorisation de décoller à la tour. J'ai respiré un grand coup : ce n'était pas parce que je l'avais déjà fait que je m'étais habitué aux sensations à venir. Rien à dire sur le départ. Le décollage est un peu plus fougueux que celui d'un avion classique, mais pas autant que ce qu'on pourrait croire. Nous avons attaqué par une étape d'observation en altitude. La verrière fournissait une vue panoramique magistrale sur le décor qui défilait. Puis le pilote a enchaîné avec un vol à basse altitude. Le paysage défilait à toute vitesse autour de nous. Et pour finir, évidemment, l'étape la plus attendue : les acrobaties aériennes. Le pilote, sachant que ce n'était pas ma première fois, n'y est pas allé de main morte. La première figure m'a soufflé ! J'ai senti les G m'écraser contre le siège. Puis le pilote a directement enchaîné avec une série de vrilles. Je n'avais pas un instant pour recouvrer mon souffle ! Après plusieurs virages accompagnés de loopings, j'ai commencé à me sentir bizarre et je me suis immédiatement contracté autant que possible. En effet, le cerveau n'étant plus assez irrigué, le risque est de perdre conscience : il faut donc se contracter en permanence pour éviter l'évanouissement. Une expérience ahurissante, je vous le garantis ! En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de ce baptême de l'air en L-39.