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Le chat de l'aiguille

Macron Ou L’uberisation De La Politique

29 Septembre 2018, 10:16am

Publié par Thomas Leroyer

  Un slogan simple et une volonté de conquête déguisée. Ni à droite, ni à gauche mais pour le peuple, le mouvement mis « en marche » par Emmanuel Macron crée un lien direct avec nous consommateurs et prend ainsi de l’avance dans la course. Laquelle ? Celle à la présidentielle ou celle à la déchéance des partis politiques ?  2017 s’annonce mouvementé et les politiques donnent le ton en forgeant leur image de marque. C’est à qui saura le mieux se distinguer du clivage gauche/droite qui exaspère le peuple français. Lancé dans sa ville natale d’Amiens, son nouveau mouvement politique a l’ambition « d’avoir des idées neuves, construire la majorité sur ces idées neuves pour le pays et de les mettre en oeuvre demain ». Tel un jeune entrepreneur, le ministre de l’économie innove et prend des risques.  « Ce sera un nouveau mouvement politique et je ne sais pas si cela va réussir. Mais, si l’on veut être cohérent, il faut prendre le risque »  Un adhésion gratuite, rapide, accessible à tous en ligne. Il casse les codes et ringardise ses pairs.  Pourtant, des limites se posent face au mouvement de ce « jeune puceau de la République ». Le clip de « En marche » reprend beaucoup d’extraits de celui de Bernie Sanders, candidat à la primaire démocrate. Les individus mis en scène ne sont britanniques, allemands ou autrichiens. Le locataire de Bercy assume sa démarche qu’il explique dans le Journal du Dimanche.  « J’assume, nous n’avons pas de gros moyens. Sinon, cela nous aurait coûté 800 000 euros, le mouvement n’a pas cet argent. C’est une démarche entrepreneuriale, fait le soir, le week-end. »  Quant au gouvernement qu’il a choisi, les réactions diffèrent. Manuel Valls hausse le ton. François Hollande, toujours dans la demi-mesure, encourage cette volonté de dialoguer avec les citoyens.  Après la « droite décomplexée », c’est la « gauche libre » qui prend le dessus dans le débat politique. Sortir de la politique politicienne anime toujours quelques esprits affranchis, emportés par le courant populaire. Pascal Terrasse, député PS de l’Ardèche confie au Point que Macron « recevait régulièrement des gens, des jeunes, des élus locaux, etc. qui lui demandaient de faire quelque chose ». Un club de réflexion qui n’aurait aucune ambition présidentielle selon lui.

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